Physique quantique : qu’est-il arrivé au chat philosophe de Schrödinger, l’expérience la plus célèbre dans ce domaine ?

Le développement de la physique atomique a remis en cause l’image du réel que la modernité avait érigée sur la mécanique classique.

Il a établi que les modèles explicatifs déterministes, qui fonctionnaient avec une précision parfaite dans le macro-monde, devenaient incohérents lorsqu’on se plongeait dans la compréhension du micro-monde.

Ainsi, en établissant son célèbre principe d’indétermination ou d’incertitude, Werner Heisenberg a contesté la possibilité d’une causalité fermée et mécanique dans le domaine de la physique.

Cela rompt radicalement avec toute explication fermée du monde en termes de causes et d’effets unidirectionnels.

A quel point l’incertitude est mauvaise Ce principe, formulé en 1925, stipule que plus la connaissance de la position d’une particule est précise, plus la mesure de sa masse et de sa vitesse est imprécise, et vice versa.

La précision avec laquelle il peut être mesuré est donc limitée.

Cela ne dépend pas de l’appareil utilisé, qui pourrait hypothétiquement être parfait, mais de l’acte de mesurer lui-même, car la mesure d’une chose dépend de la manière dont elle est mesurée et non de l’objet mesuré.

Par exemple, il est indifférent qu’une distance soit mesurée en kilomètres ou en miles, car cela ne la change pas, mais le résultat varie si l’on utilise une méthode ou l’autre et, avec lui, l’évaluation de la distance.

Cela n’invalide pas la validité de la physique classique, mais nuance son exactitude : la mécanique classique vise à travailler avec des grandeurs parfaitement mesurables, elle suppose donc que l’on puisse connaître la mesure exacte de n’importe quoi et dans n’importe lequel de ses aspects. Elle peut donc postuler une vision déterministe et invariante du réel.

L’idée que le principe d’incertitude l’emporte sur le déterminisme a été remise en question, mais cela implique l’acceptation d’une idée quelque peu étrange : qu’il n’y a en fait pas de positions, de masses ou de vitesses des particules mais seulement des ondes parfaitement quantifiables par des fonctions complexes.

Ainsi, l’indétermination de tout système ne serait qu’apparente.

Cette idée ne change cependant pas le problème intuitif de l’altération d’un système lorsqu’il est mesuré.

En outre, le passage des particules aux ondes ne résout pas la question de la fermeture épistémologique de la physique, telle qu’elle a été soulevée par Erwin Schrödinger, qui a conçu la célèbre expérience de pensée du chat en 1935.

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Francisco López-Munoz et Francisco Pérez Fernández

25 décembre 2021

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