Des outils numériques pour coopérer et collaborer

Les documents partagés sont devenus incontournables dans l’enseignement. Pratiques pour un travail en groupe efficace, les « Drive » et les murs virtuels (Padlet, Linoit…) ont assez rapidement été adoptés par les élèves, notamment pour préparer des exposés. Mais d’autres outils, moins connus, ouvrent de nouvelles perspectives pédagogiques.

I- Le carnet de notes partagé avec l’application ’OneNote’

OneNote est une application gratuite qui peut devenir un carnet de notes partagé si l’on travaille sous un seul et même compte (on évitera d’utilliser une adresse personnelle en en créant une nouvelle, dédiée à l’application, dans le respect du RGPD). Dans l’exemple ci-dessous, un professeur disposant de 12 tablettes, a configuré l’application de manière à avoir 12 onglets correspondant à chaque tablette et autant de groupes d’élèves. L’idée est que chaque groupe travaille en mode déconnecté sur sa tablette pour réaliser son compte-rendu (photos, textes, tableaux) indépendamment des autres groupes qui ne verront leur production qu’une fois la connexion rétablie, après synchronisation des tablettes.

Intérêt :

  • Pour le professeur : la possibilité de récupérer le travail quand il le souhaite sans courir après les élèves. Evaluer ce travail et communiquer son évaluation à distance.
  • Pour l’élève : la possibilité de réaliser un compte-rendu numérique de qualité, sauvegardé de manière automatique. Envisager un travail coopératif (si les groupes ont des objets d’études différents qui se complètent) ou collaboratif (si les groupes travaillent sur les mêmes objets). En classe, avec connexion, les élèves peuvent comparer leur production. Ils peuvent aussi l’enrichir à la maison car l’application peut s’ouvrir sur un PC.

Exemple de production d’un groupe qui a travaillé sur un affleurement en sortie géologique :

OneNote

Limites :

Avant de travailler en mode déconnecté, il est nécessaire de synchroniser toutes les tablettes pour faire apparaître l’arborescence souhaitée : dans le cas présenté ci-dessus, une section correspond à un ipad.

La synchronisation peut être longue en fonction du débit internet et de la quantité de données collectées.

La prise en main de l’outil est assez intuitive mais il est préférable de prévoir un petit temps pour montrer les principales fonctions : texte, dessin (notamment pour commenter une photo), insertion d’une photo et d’un tableau.

II- Le tableur partagé avec l’application ’Sheet’

Nous pensons assez facilement au traitement de texte partagé mais moins au tableur partagé. Cet outil est pourtant bien utile pour rassembler des données dans un seul et même document en vue d’un traitement statistique ou d’une représentation graphique ou cartographique par exemple. Le principe est toujours le même : travailler sous un seul compte en évitant les adresses personnelles.

Voci un exemple de tableur partagé conçu à la fois comme un outil d’aide à l’identification d’espèces de lichens et comme un tableau où l’élève peut rentrer des données (comptages numériques). La page a été dupliquée de manière à ce que chaque groupe de travail ait son tableau de données à une station d’observation et de comptage.

lichen

Source : https://cache.media.eduscol.education.fr/file/SVT/40/5/RA19_Lycee_G_2_SVT_Biodiversite_LichenCarto_1179405.pdf

Accès au tableur partagé sur les lichens : https://docs.google.com/spreadsheets/d/10D57sbqGettMBaNPlG0Wqr9oCdAaXh2oU2MEmEDCXzc/edit#gid=0

Intérêt :

Pour le professeur : réunir deux outils en un : l’aide à l’identification des espèces qu’il a sélectionnées (utile pour un groupe aussi complexe que celui des lichens !) et un tableur où l’élève va pouvoir consigner des données en vue de leur exploitation.

Pour l’élève : récupérer en mode connecté, en classe ou chez lui, toutes les données de ses camarades en vue de leur traitement. Dans l’exemple proposé, chaque groupe devait rassembler les données dans un nouveau tableur et enregistrer le document sous format CSV pour en faire une représentation cartographique avec le SIG en ligne Arcgis.

Limites :

L’utilisation hors de la classe, en mode déconnecté, nécessite de synchroniser une première fois les tablettes pour faire apparaître les onglets de travail.

L’outil est très intuitif. Il reprend toutes les fonctions d’un tableur classique. Selon les élèves, un petit temps de prise en main sera nécessaire pour le traitement graphique par exemple.

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