Une rencontre sensible d’une sculpture de B.Pagès (A.Scherb, S.Lecomte)

Une rencontre sensible d’une sculpture de Bernard Pagès par une appréhension corps-et-graphique

Introduction

La notion de « rencontre avec l’oeuvre » au sein des parcours d’éducation artistique et culturelle nécessite un dialogue entre le médiateur et l’enseignant autour de trois piliers : fréquenter (éprouver), pratiquer (faire) et s’approprier (réfléchir), (MEN, 2013/2016).

Notre étude aborde la dimension sensible de la rencontre en interrogeant particulièrement la présence corporelle face à l’oeuvre. La valeur de la rencontre artistique tiendrait à la simultanéité d’une exceptionnelle présence du spectateur et de l’oeuvre (Ardouin, 1997 : 54-55). Le philosophe H.U. Gumbrecht fait l’éloge de la présence en orientant l’attention vers les phénomènes qui affectent le corps et les sens plutôt que sur l’exclusive interprétation de l’oeuvre (2010 : 34). De même, le théoricien de l’art contemporain Marc Le Bot affirme que la fonction de l’art n’est pas de provoquer du sens, mais de la présence. Présence qu’il définit comme l’affrontement à l’altérité, à ce qui est pour la conscience infini, irréductible, inconcevable (1986 : 12).

La recherche didactique sur la réception des oeuvres plastiques et littéraires est marquée par un changement de paradigme privilégiant au discours analytique centré sur l’oeuvre elle-même, la relation intime qui se noue dans la rencontre entre l’oeuvre et le sujet (Rannou, & Rouxel, 2012). En 2016, avec l’apparition de l’expression pédagogie du sensible, pour la première fois les programmes d’enseignement reconnaissent une appréhension sensible de l’oeuvre, complémentaire d’une appréhension intelligible, visant à réconcilier le sensé et le sensible (Archat, Chabanne, Claude, 2013).

André Scherb, Sophie Lecomte

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