TraAM SVT 2021 Corridor temporaire : Exemple de l’étude de populations d’Amphibiens dans les landes de la Poterie (Agglomération de Lamballe-Armor - Côte d’Armor)

Mesurer l’efficacité d’un corridor écologique temporaire

Niveau Terminale Enseignement Scientifique

 

Documents possibles pour amorcer la séquence

Un article dans la presse locale 

Des données sur l’impact du trafic autoroutier et les collisions avec la faune 

Un trafic de 10 véhicules à l’heure entraînerait la mort de 30% des crapauds communs adultes en migration tandis qu’entre 24 et 40 voitures par heure, 50% des crapauds communs seraient éliminés et 90% avec 60 véhicules / heure. Cette mortalité est aussi évaluée pour d’autres espèces d’amphibiens (anoures et urodèles) entre 34 et 61% lors de la traversée d’une route à fort trafic (3200 véhicules/jour). La mortalité augmente entre 89 à 98% sur autoroute (trafic supérieur à 20000 véhicules par jour) [6].

 

Déroulement de l’activité : Exemple de l’étude de populations d’Amphibiens dans les landes de la Poterie (Agglomération de Lamballe-Armor - Côte d’Armor)

1ère étape : Problématisation et dégagement des axes de travail

  Problématisation à partir de l’article de presse locale sur la fermeture d’une route départementale pendant un peu plus de 2 mois.

Comment la commune peut-elle évaluer l’impact réel de cette mesure de fermeture de la route sur la préservation de la population d’amphibiens ?

  • Nécessité de faire des comptages (abondance, richesse spécifique d’un milieu), de faire un suivi des populations dans le temps et des comparaisons diachroniques (sur deux périodes éloignées)
  • Nécessité de recherche d’infos : découverte des espèces d’Amphibiens locales et de leurs cycles de vie / des politiques de préservation des milieux naturelles et des trames
  • Nécessité de comprendre l’impact de la fragmentation du territoire sur la biodiversité : calcul de superficies des territoires avant et après fragmentation, modélisation de la dérive génétique.  

2ème étape : sur le terrain

Sortie sur le terrain avec une association locale (Vivarmor Nature et l’Agglomération de Lamballe-Armor) pour observer la composition des landes de la Poterie (zone Natura 2000) et observer la faune et la flore. Le travail d’observation peut se faire par petits groupes. On relève les composantes du paysage (type de milieu, flore dominante) et la faune observée directement ou indirectement. Toutes les observations et les photos sont géolocalisées avec les coordonnées géographiques pour permettre un traitement ultérieur en classe. L’utilisation de la base de données de l’application INPN est un outil facilement utilisable par les élèves pour la reconnaissance d’espèces et pour le partage des données (participation à un programme de suivi d’espèces, sciences participatives).

3ème étape : traitement des données

Chaque groupe complète un tableur (Excel, Calc ou autre) pour entrer les coordonnées de ses observations (latitude et longitude en nombres décimaux) ainsi que les espèces observées (nombre d’individus, vivants ou morts). Le fichier est enregistré sous format CSV puis ouvert dans Arcgis online sous un seul compte (celui que le professeur a créé pour la classe). Les lieux apparaissent sur la carte. Sur cette carte, on peut ajouter des données pour préciser l’étude (zones protégées, corridors écologiques, …).

Exemple de carte complétable avec les données des élèves (logiciel utilisé : Arcgis online)

Lien vers l’exemple : https://arcg.is/1TSHn80

Les élèves doivent alors observer le résultat de leur étude pour répondre à la problématique. 

Ce travail peut être finalisé par la production d’une communication au sein du lycée pour sensibiliser les élèves à la préservation de la biodiversité locale (travail en lien avec les éco-délégués ?). Cette communication peut prendre différentes formes : courte vidéo, article de presse, BD, SketchNote, …  

Commentaires et transférabilité

L’intérêt pour l’élève de construire sa propre couche est de comprendre comment un SIG fonctionne mais aussi et surtout de réaliser que la pertinence des données affichées sur la carte dépend à la fois de la rigueur de son travail sur le terrain et du traitement de ces données. 

  L’observation et la reconnaissance des espèces peuvent constituer une difficulté majeure : peu d’individus observés, reconnaissance complexe. Prendre contact avec des experts (association, agglomération, services de l’Etat, …) peut permettre de compléter les données de terrain et de poursuivre plus aisément le travail d’analyse.  

La construction du SIG peut être envisagée de la même manière pour l’étude de la biodiversité d’autres groupes botaniques ou zoologiques. L’utilisation d’un tableur et l’approche statistique des comptages sont des capacités transversales qui participent de la maîtrise des TICE. 

  Les risques d’erreurs sont nombreux et doivent faire l’objet d’une critique constructive avec les élèves. Les informations apportées par chaque groupe doivent être précises pour discuter de la pertinence des résultats. Il serait intéressant de faire réfléchir les élèves à la liste des informations à collecter en fonction du milieu étudié.

  Une autre nécessité à prendre en compte est la répétition des observations. Un temps d’observation long est indispensable pour suivre des évolutions. Conserver les données, d’une année sur l’autre, doit faire partie de la démarche : les élèves vont léguer leur travail à leurs camarades et ainsi enrichir une base de données qui pourra donner lieu à une étude statistique.

  Documents d’activité et ressources : Annexe 4 - Annexe 5  

Sitographie scientifique et pédagogique

 https://inpn.mnhn.fr/viewer-carto/espaces/I098FR5300036

 https://cms.geobretagne.fr/ 

 https://geobretagne.fr/geonetwork/srv/fre/catalog.search#/metadata/18ba6d96-2482-4231-acb8-a61c05883eac (pour récupérer les trames en Bretagne)  

https://www.vivarmor.fr/wp-content/uploads/2021/01/210107_ENVIR_Amphibiens_Livret_IMP.pdf  

Lien Orientations et Métiers

Ingénierie écologique : L’ingénieur écologue a pour fonction d’analyser, de mesurer et de prévoir l’impact des activités humaines sur l’environnement et la biodiversité. Pour cela, il réalise des études d’impact, élabore des dossiers réglementaires en conseils et préconisations.

Conception : Sébastien LECOT & Laetitia CIROLDI – Académie de Rennes

Documents à télécharger

Dans la même rubrique…

Mots-clés

Articles liés